Le Premier ministre roumain, Calin Popescu-Tariceanu, a déclaré vendredi à Oradea (ouest) qu’il n’était pas l’adepte d’une renégociation des contrats avec les sociétés fournisseures de pétrole et de gaz naturel, considérant qu’une telle attitude aurait des effets négatifs sur la relation de la Roumanie avec les investisseurs.
”Je ne soutiens pas l’idée de la renégociation des contrats. Et cela, non pas parce que je les considère comme étant très bons pour la Roumanie, mais parce que nous donnerions ainsi un signal dévastateur devant le milieu d’affaires roumain et international”, a déclaré le chef de l’Exécutif, au cours d’une conférence de presse.
Si les autorités roumaines commençaient à renégocier les contrats de privatisation, les investisseurs réfléchiraient 20 fois avant de se rendre en Roumanie, a dit le Premier ministre, soulignant qu’il ne fallait point laisser l’impression qu’en Roumanie le facteur politique influencerait les analyses dans le secteur économique.
”Nous nous efforçons depuis des années entières de réussir et cette année le volume des investissements dépassera, probablement, 8 milliards d’euros. Notre intérêt est de drainer des investissements et les investisseurs cherchent de la stabilité législative. Si nous commençons à modifier ces choses, nous perdrons toute la crédibilité acquise avec beaucoup d’efforts”, a dit M. Tariceanu.
A son avis, les futures privatisations dans le domaine énergétiques devront se faire avec plus de responsabilité. Il y en a qui essaient de faire une liaison entre l’adhésion de la Roumanie à l’UE et la hausse des prix des gaz, cependant, aucune liaison n’existe à cet égard, a poursuivi le Premier ministre. Le chef du gouvernement a évoqué dans ce contexte une pratique qui a commencé à gagner du terrain dans l’Union européenne, en ce qui concerne le marché de l’énergie électrique et des combustibles, soit une pratique qu’il voulait introduire en Roumanie aussi. Les pays membres de l’UE négocient avec les sociétés fournissant du pétrole et du gaz des subventions à accorder aux consommateurs domestiques, si les profits de ces sociétés dépassent certaines limites. Selon M. Tariceanu, les subventions accordées pour l’énergie thermique et les gaz seront majorées.
Le chef de l’Etat, Traian Basescu, a pour sa part convoquée une réunion du Conseil Suprême de Défense du Pays (CSAT). Les travaux de la réunion seront axés en principal sur les problèmes énergétiques. L’agenda de la réunion inclut la présentation du contrat de privatisation de la compagnie Petrom et des sociétés de distribution de l’électricité, y compris l’étude de conseil en vue de la privatisation. Le CSAT analysera les effets du processus de privatisation sur la sécurité énergétique et sur l’économie nationale. Traian Basescu a également annoncé mercredi qu’il avait demandé au ministre de l’Economie et du Commerce, Codrut Seres, de ne pas accélérer le processus de privatisation des distributeurs d’électricité avant d’être analysés les résultats des privatisations de jusqu’à présent dans le secteur énergétique.
”J’ai demandé, il y a un mois, au ministre de l’Économie et du Commerce de ne pas accélérer le processus de privatisation des autres compagnies distribuant de l’énergie, tout en visant particulièrement la compagnie Romgaz, ce processus devant être repris, éventuellement, après une analyse des résultats des privatisations de jusqu’à présent dans le domaine énergtique, y compris la privatisation de Petrom et des distributeurs de gaz naturels”, a dit le président Traian Basescu.
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